Un nouveau projet a démarré en juin 2019 avec l'objectif d'améliorer la connaissance de la population de phoques moines en Méditerranée orientale, surveiller leurs populations, contribuer à l'identification des habitats critiques et créer ou promouvoir des actions de conservation.

Pourquoi ce projet

Le phoque moine de Méditerranée est classé comme espèce en voie de disparition par la Liste Rouge de l'UICN et sa population mondiale est estimée à moins de 700 exemplaires. La Grèce, le Chypre et la Turquie conservent encore une grande partie de la population de l’espèce, avec environ 350 à 450 spécimens. Même en la considérant comme une seule, la réalité est que cette population est la somme d’un nombre inconnu de sous-populations isolées. Alors que chaque partenaire du projet développe des activités pour améliorer à la fois la connaissance et la protection de l'espèce, il n'existe toujours pas de cadre commun, au-delà de certaines coopérations.

Par conséquent, bien que des informations sur ces espèces soient disponibles dans plusieurs catalogues et via des enregistrements sur leur capture / recapture, on en sait peu sur la structure de la population dans son ensemble et sur la viabilité de toutes les sous-populations. Par conséquent, il est important de créer des schémas de connaissances communs à partir desquels développer des activités de surveillance à long terme permettant de mieux définir la structure de la population, ses tendances et ses menaces.

Pour ce faire, le projet doit identifier les zones où le phoque moine pourrait s'étendre dans un proche avenir, améliorer d'abord la connaissance de l'espèce, en indiquant les zones dans lesquelles il se reproduit encore, ou des zones d'extraction importantes, et définir des indicateurs pour surveillance commune à long terme.

Le projet évaluera également l’impact de la pêche et l’interaction des communautés de pêcheurs avec le phoque moine. Il s'attachera à mieux définir les zones les plus susceptibles d'enregistrer des interactions négatives entre le phoque moine et les pêcheurs (non seulement les prises accessoires, mais aussi la prédation nette).

Objectif principal

L’objectif final est d’obtenir une meilleure vue d’ensemble de la population cible du phoque moine et de ses conflits avec les pêcheries, tandis que les différentes entités collaborent en faveur du même objectif et en utilisant la même méthodologie.

Résultats attendus:

- D'ici 2020, une série d'indicateurs ont été convenus pour le suivi à long terme dans tous les domaines d'activité.

- D'ici 2022, il devrait connaître l'impact de la pêche sur la population de phoques moines dans toutes les zones de travail.

Le rôle de l'UICN-Med

UICN-Med assurera la mise en œuvre des activités et la communication entre les partenaires. Elle assurera le développement des actions et fournira un soutien technique et économique au reste des partenaires, reliant tous les différents partenaires afin de les informer de l'objectif commun et d'atteindre les résultats attendus.

Partenaires du projet

MOm (Société hellénique pour l'étude et la protection du phoque moine)

Centre hellénique de recherche marine (HCMR)

WWF Grèce

CBD-Habitat - Programme de conservation du phoque moine

SAD-AFAG

Université technique du Moyen-Orient (METU)

Société pour la protection des tortues (SPOT)

Centre de recherche environnementale Enalia Physis

Société faunique de Chypre.

Budget

250 000 € (budget total du projet: 420 000 €). Financé par la Fondation Mava et la Fondation Thalassa.

Durée

Le projet est prévu pour une période d'un an et demi (juin 2019 à décembre 2020).

Pour plus d'information: Mercedes Muñoz