Le Centre et le Jardin pour la Conservation des Plantes Menacées a été créé, grâce aux efforts de Prof Kamal Batanouny, le Coordinateur National pour l’Egypte, afin de servir de centre d’éducation et de sensibilisation pour toute la région, ainsi que de conserver les plantes médicinales menacées d’Afrique du Nord.
Le Centre et le Jardin sont situés sur une crête rocheuse à El-Hammam, à 65 km à l’ouest d’Alexandrie en Egypte. Le terrain de 5400 mètres carrés a été donné par le gouverneur de El-Hammam et comprend le centre de visite, la maison du gardien et le jardin.
Les objectifs du centre sont:
- Conserver les espèces menacées et rares et particulièrement les espèces présentant un intérêt médicinal.
- Développer la prise de conscience des parties prenantes et des usagers sur l’intérêt de la conservation.
- Documenter le savoir traditionnel sur l’usage des plantes pour aider à la protection des Droits de Propriété Intellectuelle (DPI).
- Soutenir l’éducation dans le domaine de la conservation de la biodiversité.
- Fournir aux chercheurs les installations nécessaires pour entreprendre des expériences sur la culture, le développement, la récolte et les recherches phyto-chimiques concernant les plantes.
Le Centre se consacre aux espèces de plantes locales, mais il rassemble et cultive également des espèces en danger de toute l’Afrique du Nord.
Presque la moitié de la surface est réservée au jardin, qui est divisé en 5 secteurs. L’autre moitié est laissée naturelle afin de pouvoir suivre et analyser les changements qui résultent de la protection des plantes du Jardin et de faire des expériences sur les effets des pluies et d’autres facteurs sur l’habitat et la végétation. Le Centre comporte une salle de réunions et un bureau.
Les activités suivantes ont eu lieu:
- Culture de plantes médicinales et aromatiques rares et en danger ainsi que d’autres plantes d’intérêt économique. Ceci a pu être mené à terme grâce à différentes activités telles que la collection de propagules (graines, oignons, bulbes, boutures, rhizomes, etc.…) et des essais de culture dans différentes conditions.
- Propagation des plantes. Les greffons et les propagules ont été échangés avec les pépinières des communautés bédouines, qui ont ainsi pu propager les plantes. Des chercheurs ont fait des essais de développement des plantes dans la partie expérimentale du jardin.
- Prise de conscience du public. Le Centre a été visité par des étudiants, des écoliers, des professeurs de biologie, des jeunes chercheurs, des touristes et des jeunes des villages de vacances. L’organisation d’ateliers, de séminaires et de cours, la distribution de matériel pédagogique, la projection de films vidéo et l’affichage d’autre matériel ont favorisé une meilleure prise de conscience.
- La mise en documents du Savoir Traditionnel. Les communautés bédouines, les herboristes et les guérisseurs ont été interrogés pour regrouper les informations sur leurs savoirs traditionnels. Un abrégé a été préparé à partir des données collectées, et d’autres actions visant à protéger les Droits à la Propriété Intellectuelle (DPI) ont été soutenues.
- Formation. Des formations ont été dispensées aux professeurs de sciences, aux communautés locales, aux techniciens, aux étudiants, aux jeunes chercheurs et aux herboristes sur la conservation de la biodiversité, les plantes médicinales et la médecine populaire, la culture et le développement des plantes médicinales sauvages, ainsi que sur les méthodes d’approche participative.
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