Femmes et Biodiversité - Tunisie

En Tunisie, l’implication active des femmes a été partie intégrante du Programme. Un Comité de Développement du projet a été constitué et a pris la question de la parité en considération pour sa constitution. Les femmes ont pris une part active dans les procédés de diagnostic de la communauté, consistant à identifier les problèmes et les actions à prendre pour un développement durable dans la zone du Rhim. Une analyse de parité a été menée pour comprendre dans quelles mesures les rôles des femmes et des hommes interagissent avec l’environnement et l’agrosylviculture.

Des ateliers ont été organisés avec des femmes pour les sensibiliser à l’importance des ressources naturelles, particulièrement le bois de combustion, et pour leur montrer comment l’utiliser de façon durable. Cela a également permis l’identification des bénéficiaires du Programme.

Une formation sur l’analyse des questions de parité a été menée pour le personnel et les participants du Programme. Elle avait pour objectif de développer les compétences des participants hommes ou femmes à mener des analyses de parité, d’utiliser les différentes méthodes de collecte de données pour chaque sexe dans chaque phase du projet, d’utiliser les résultats des enquêtes de diagnostic pour identifier les interventions bénéfiques aux femmes de la communauté, et de développer un plan d’action centré sur les questions de parité.

Des microprojets ont été mis en place pour les femmes afin d’améliorer leurs conditions de vie et leur participation dans la vie économique de la région. Ces projets étaient: l’apiculture, l’aviculture, l’élevage de lapins, le tissage, de même que la récolte, la distillation et le séchage des plantes médicinales. Les femmes ont reçu des formations pour mettre en oeuvre ces activités source de nouveaux revenus, et pour améliorer les revenus de leurs familles. De plus, des classes d’alphabétisation ont été organisées et un point de rencontre pour les femmes a été construit.

Finalement, trois puits et trois Majels, qui sont des réservoirs traditionnels destinés à recevoir l’eau de pluie, ont été construits avec la participation de la population. Puisque les femmes sont les principales collectrices et gestionnaires d’eau, ce sont elles qui ont été les principales bénéficiaires de cette action.