Egypte
La plupart des égyptiens comptent sur la médecine moderne, même si les herboristes et leurs boutiques fonctionnent bien. Les Bédouins, avec une culture traditionnelle beaucoup plus forte que le reste de la population, portent un réel intérêt aux plantes médicinales - ils les récoltent et les utilisent. Il y a une forte demande pour les plantes médicinales en Egypte, mais surtout pour l’exportation vers les Etats-Unis ou l’Europe.
Sur les 2000 espèces de plantes en Egypte, 1000 se trouvent à moins de 30km des côtes Méditerranéennes. Beaucoup de plantes en Egypte sont devenues rares ou ont disparu, que ce soit à cause de la destruction des habitats, les élevages intensifs, ou les récoltes intensives.
Le site du Programme en Egypte est situé près des côtes, à l’ouest d’Alexandrie, dans le Protectorat d’El Omayed et s’étend jusqu’à la frontière libyenne. La majeure partie de cette zone est bordée de dunes de sable.
L’objectif principal du Programme en Egypte est la multiplication des plantes médicinales et la collecte d’informations ethnobotaniques de la part des Bédouins. Diverses parties prenantes sont impliquées: les Bédouins, les enseignants, les membres des ONG et les scientifiques. Les agences chargées de l’application du programme sont l’Académie de Recherches Scientifiques et de Technologie et l’Université du Caire, et le Coordinateur National est Prof Kamal Batanouny.
Un Centre avec un jardin a été construit près de El Hammam pour conserver les plantes utiles actuellement menacées dans la région. Les techniques de culture sont testées et utilisées dans des micro-pépinières installées par des communautés Bédouines. Le Centre sert aussi à l’enseignement et à la sensibilisation.
Quatre micro-pépinières, établies avec des communautés Bédouines sur leurs terres, ainsi qu’une vingtaine de pépinières plus petites, sont dédiées à l’utilisation durable des plantes médicinales. La culture de ces plantes est un nouveau concept pour les Bédouins; elle se développe lentement dû à une diminution de la disponibilité des plantes sauvages et à une prise de conscience de l’existence d’un marché pour les utilisations médicales et culinaires. Ces pépinières ont joué un rôle décisif pour diminuer de façon significative les récoltes incontrôlées des espèces de plantes en danger. Elles ont élevé la prise de conscience et fourni des plantes médicinales pour les besoins locaux ainsi que des plantes difficiles à trouver pour le Jardin.
Les Bédouins ont un savoir inestimable sur la nature et particulièrement sur les plantes du désert. Ce savoir traditionnel est rassemblé et mis en documents dans l’abrégé régional sur les plantes médicinales. Plusieurs publications et brochures sur les plantes ont également été produites. Des recherches phytochimiques sont menées au Caire pour déterminer quels sont les composants responsables de quelle action médicinale. Des études sont aussi en cours sur les statuts des espèces de plantes médicinales et leur distribution, ainsi que sur les menaces qui pèsent sur elles dans la zone du projet. Des espèces endémiques ont été identifiées.
Une nouvelle ONG, la Société Egyptienne pour Soigner avec les Herbes et les Plantes Médicinales, a été créée avec des chercheurs, des herboristes et des guérisseurs pour mettre en place le projet.
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